C‘est une des plus précieuses assurances de la foi : non seulement Dieu nous aime, mais il nous aime d’abord. Avant même que nous puissions en avoir conscience et prononcer le nom de Père, sa tendresse, sa protection, sa miséricorde nous préviennent et nous enveloppent.
Dès avant la fondation du monde, Dieu a prévu un moyen de salut en son Fils Jésus-Christ. Le premier, il a prit l’initiative du rachat de l’humanité. Il n’a pas été pris au dépourvu lorsque le péché est entré dans notre monde par la désobéissance d’Adam et Éve. Dans sa prescience et sa sagesse, un dessein d’amour avait été prédestiné avant même la création de notre monde. Dieu, le Créateur de toutes choses, le premier, a pensé a nous. Il avait déjà un plan bien précis pour chacun de nous. Il a fait les premiers pas vers nous. Il fait encore et toujours les premiers pas vers nous.
Les saintes Écritures nous disent que dans le jardin d’Éden, après la chute, l’homme et la femme se sont cachés de la face de l’Éternel Dieu. À partir de ce moment, ils expérimentent dans leur cœur la peur et la honte. Que fait le Créateur devant leur tentative de fuir sa présence ? Attend-il qu’ils reviennent à lui de tout leur cœur ? Non. C’est l’Éternel Dieu qui vient vers eux, qui s’approche d’eux « à l’heure de la brise du soir » et qui les appelle en disant : « Adam, où es-tu ? ». . .
Dieu s’est approché de nous dans la personne de Jésus-Christ. Il est venu parmi nous (Emmanuel). Il est venu chercher ce qui était perdu, guérir les cœurs brisés, délivré les prisonniers du péché, ouvrir les yeux qui étaient aveuglés. Il est venu nous révéler la hauteur, la largeur, la profondeur et la longueur de l’amour qu’il a pour chacun de nous.
« Car, lorsque nous étions encore sans force, Christ, au temps marqué, est mort pour des impies. À peine mourrait-on pour un juste ; quelqu’un peut-être mourrait-il pour un homme de bien. Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous ». (Romains 5.6-8)
Quelles que soient les conditions de notre naissance, les influences bonnes ou mauvaises qui s’exercent sur nous, les décisions heureuses ou malheureuses que nous prendrons ou que d’autres prendront pour nous, les succès ou les échecs de notre carrière, l’orientation de nos destinées, avec leurs joies et leurs épreuves, avant tout cela, il y a l’amour insondable de Dieu.
C’est l’amour éternel de celui qui ne peut se renier lui-même, l’amour absolu dont rien, ni la vie, ni la mort, ni même le péché, ne peut nous séparer ou nous priver ; l’amour qui ne se lasse jamais de chercher et de relever, de consoler et de guérir, de pardonner et d’éclairer ; l’amour d’un Père dont les bras, même après une longue attente, sont toujours ouverts pour accueillir le fils prodigue, simplement parce que c’est son enfant.
Cet amour du Père est le fondement de toutes nos certitudes et de toutes nos espérances. Mais cela nous rend responsable aussi à l’égard de Dieu, auquel nous devons tout ; le respecter, le servir, nous consacrer à lui, afin que tout en nous lui rende hommage et gloire, voilà la réponse normale du croyant à l’amour, qui s’est manifesté par le don de Jésus-Christ. Voilà aussi, en vérité, ce qui donne un sens à la vie, ce qui en fait la joie et le prix.
INCONNU