Dans le passage ci-contre, Pierre nous rappelle qu’il a été un témoin oculaire d’un événement extraordinaire, un événement précis qu’il a vécu quelques années auparavant avec Jacques et Jean, un événement qui le marqua profondément : la transfiguration de Jésus sur la montagne.
Pour bien saisir ce que Pierre nous enseigne ici dans sa seconde lettre, rappelons-nous les faits. Un jour, Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques et il monta sur la montagne pour prier. Pendant qu’il priait, l’aspect de son visage changea, et son vêtement devint d’une éclatante blancheur. et voici deux hommes s’entretenaient avec lui : c’était Moïse et Élie qui, apparaissant dans la gloire, parlaient de son départ qu’il allait accomplir à Jérusalem (Luc7 9.28-36 ; Matthieu 17.1-8 ; Marc 9.1-8).
Imaginons, autant que l’on peut, l’intensité de ce moment. Les apôtres, appesantis par le sommeil, voient soudain Jésus, leur Maître bien-aimé, transfiguré. Déjà, il assiste à un spectacle surnaturel sans pareil. Tout à coup, ils voient aussi deux hommes avec lui, Moïse et Élie, avec leurs corps glorifiés, parlant avec Jésus. Plus encore, une nuée vient soudain les couvrir et la voix de Dieu même se fait entendre : « Celui est mon Fils bien-aimé, écoutez-le ! » Leur somnolence fait place alors à une grande frayeur et ne sachant que dire, l’effroi les saisit et ils tombèrent sur leur face.
Leurs sens ne les avaient pas trompé. Ils avaient VU Jésus dans sa gloire, ils avaient VU Moïse et Élie, ils avaient VU la nuée, ils avaient ENTENDU l’entretien entre Jésus, Moïse et Élie, ils avaient ENTENDU aussi la voix de Dieu. Ce n’était pas un mirage, un rêve ou une illusion. C’était la réalité ! Une expérience vécue !
Mais…attention mes frères, nous dit Pierre, même après avoir vécu une telle expérience « nous tenons pour D’AUTANT PLUS CERTAINE la parole prophétique, à laquelle vous faites bien de prêter attention, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur » (2Pierre 1.19).
Quel avertissement ! Quelle mise en garde pour nous qui vivons à une époque où les expériences ont priorité sur la Parole de Dieu ! Malheureusement, trop souvent, notre critère de vérité n’est plus ce que Dieu dit, mais ce que nous avons vécu ! Les saintes Écritures sont reléguées au second rang. La place est alors grande ouverte pour toutes sortes de faux Jésus, de faux esprits ou de faux évangiles, qui n’ont rien à voir avec la vérité.
Même si nos expériences sont véridiques (comme la transfiguration qu’a vécue Pierre), il existe un fondement plus sûr : la parole prophétique de Dieu. Ce que l’on voit, ce que l’on entend, ce que l’on nous dit, ce que l’on peut penser même ; tout cela peut nous conduire à des raisonnements trompeurs et nous entraîner à « fabuler ». Chacun le reconnaîtra, nos sens nous trompent facilement lorsque l’intelligence qui les interprète n’est pas soumise à l’autorité de Dieu. C’est pourquoi l’Esprit de Jésus veut nous tenir en éveil par ces avertissements (2Pierre 1.13).
La parole prophétique est une lampe qui brille dans un lieu obscur ; une lumière pour éclairer notre sentier. Cette lumière est celle qui émane des Saintes Écritures inspirées de Dieu.
Oui. Lisez les Saintes Écritures ! L’apôtre Paul recommandait au jeune Timothée qui était loin de lui à ce moment : « Jusqu’à ce que je vienne, applique-toi à la lecture » (1Timothée 4.13).
Nous devons nous aussi nous appliquer à lire tous les jours de notre vie, afin que nous apprennions à craindre l’Éternel, notre Dieu, à observer et à mettre en pratique toutes les paroles qui nourrissent notre âme (Deutéronome 17.19 ; Matthieu 4.4).